Les po�tes de Gonesse

Dans la solitude stellaire
Sous l'immense sapin
De l'Eden
Soyeusement souple
Et s�rieusement mousseux
Dans le soir sombre
O� le soleil dispara�t
Je me sens dans un couloir sombre
Se jetant dans la solitude hadessienne

Suzanne (Suzanna) Palasti

Ne restent de cette guerre que souvenirs fan�s.
Sur ces instants tragiques sont pass�es les ann�es.
Les h�ros de ces temps ont finit par mourir.
Du fond de leur tombeau, sachons faire revenir
Ce qu'ils furent un moment et ce qu'ils voulaient �tre.
Leurs projets, leur passions, et aussi leur�� peut-�tre ï¿½
Leur amour de la vie, perspectives infinies.
Des hommes d'avenir, � qui tout est promis.
Ils vivaient ces espoirs, quand la balle meurtri�re,
A ferm� � jamais, sur leurs yeux, leurs paupi�res.
A bris� leur avenir, au nom d'un id�al,
A point� sur leur vie ce cruel point final.
Honorons mes amis ces h�ros du pass�,
Les valeurs et l'honneur, qui les ont d�pass�s,
Avant que leur image, qui s'estompe peu � peu,
Ne fasse dispara�tre ces hommes courageux.

Max

Lisse, lasse,
elle glisse sur la glace
et tisse les gr�ces,
des masses qui faiblissent.

Elle s'enlace de ses promesses
et passe de justesse
sur les traces de ses maladresses
qui s'adressent et s'empressent quoi qui se passe.

Redondances malheureuses
et malchances d�sireuses,
sa nonchalance est fi�vreuse
par les meneuses qui sur leur temps sont bien en avance.

Entreprenantes en permanence
chatoyantes lorsqu'elles dansent,
per�antes sous le chapeau de la chance,
la lance de leur �me est grisante et verdoyante.

Lasse, lisse
sur la glace, elle glisse
et les gr�ces se tissent,
dont faiblissent les masses.

Anita Palasti

Ils sont beaux ces enfants
Au regard innocent,
Qui ouvrent de grands yeux,
Regard parfois anxieux,
Sur un monde m�connu,
O� ils se sentent perdus,

Qu'ils cherchent � d�chiffrer
Mais ne peuvent qu'entendre
Sans pouvoir le comprendre,
Monde qu'ils souhaiteraient aimer

En leur t�te s'agitent
Des peurs et de angoisses,
Des fulgurances soudaines,
Et leur esprit se froisse,
Ils recherchent un g�te
Dans des bras chaleureux,
Ils aimeraient qu'on les aime,
On les sent malheureux.

Ils crient et ils s'affolent
En des gestes inqui�tants
En des cris d�routants
Que personne ne console.

Et la m�re �plor�e
Ne sait que le serrer,
Lui faisant un nid chaud,
Comme un petit berceau
Au creux de son amour,
Tout au fond de sa peine,
Son tout petit qu'elle aime.

Aide la mon Ami,
Aide aussi son petit,
Fais la un peu sourire.
C'est �a aussi servir.

Max

Beurre, confiture,
Fromage, jambon,
Levain ou levure,
Le pain est mien.

Croustillant, pan� ou grill�,
� l'orge, au bl� ou au seigle,
Cette petite p�te remplie de mie,
Extasient enfants et parents.

Pain blanc ou pain complet,
Pain de campagne ou pain de ville,
Pain au lait ou pain brun,
Ou bien encore voyageons avec,le
Pain su�dois ou pain viennois,
Pain � la grecque ou pain bagnat,
Pain crestou ou pain maya

Tous ces compagnons
Qui ne mangent pas de ce pain-l�,
Gagnent ainsi leur pain
Et ne veulent pas qu'on leur retire de la bouche.

Apr�s leur avoir mis un pain,
Ils auront du pain sur la planche,
Ou sinon chacun se prendra un pain
Et arrivera au pain du Royaume.

Anita Palasti

Le ciel brille
Dans le Pays des Ombres
Ses rayons traversent
L'�paisse couche
De l'�dredon � peluches
S'effritant dans le vide
Aux trous noirs
De l'Univers
S'agrandissant
Sans cesse

Suzanna (Suzanne) Palasti

Masquant son d�sir inavou�
elle glisse sur le flanc de son sauveur
et crie � qui veut entendre
qu'elle vivra et survivra.

Elle lisse son regard,
brosse ses cils,
poudre ses cheveux
et part au devant
sans se retourner.

Son corps devient f�lin,
son esprit se louve,
elle avance � pas certain
et ne craint que son Elle.

Partie, elle l'est,
confiante, elle le sera
Son lendemain, elle le vit.

Anita Palasti

Libert� �galit� fraternit�
Nous les voulons pour l'�ternit�
Ces mots caract�risent la France
Et nous apporte toutes nos chances

La paix le bonheur pour les familles
Pour les grands et pour les petits
Chantons dansons tous ensemble
Et aimons-nous tendrement

Suzanna (Suzanne) Palasti

Libert� et �galit�
Par Rousseau enseign�es
Nous apportent le bonheur
Pour elles nous luttons
Tout le monde doit avoir sa chance
De monter sur les planches
De la r�ussite gr�ce � son courage
Et la lecture de nombreuses belles pages
De la litt�rature et des sciences
Chantons alors nos belles stances

Suzanna (Suzanne) Palasti

Ce matin mon K�ops saute sur mes genoux.
Mon Yorkshire confiant au pelage si doux.
Se colle tout contre moi
Manifeste son �moi.
Il se love maintenant �mettant quelques mots.
��Oui monsieur mon chien parle��
��C'est ce qui fait son charme��
Et contrairement aux hommes il ne dit de gros mots
Car je comprends le sens des petits g�missements
Et son regard qu'animent de profonds sentiments.
Jamais, tels les humains, jamais il ne me ment.

Mes absences l'affolent, il reste l� � m'attendre,
Et lorsque de retour, je franchis le portail,
Il sait bient�t m'entendre.
Son petit corps tressaille
Il retrouve son ami.
M'encourage � entrer, se retournant vers moi,
M'invite sous son toit,
S'assurant que je suis.

S'arr�te � chaque marche et s'efforce � sourire,
Se retourne, me regarde, retrousse son museau
Et me montre content ses belles petites dents,
Et puis sur le palier, en relevant la t�te,
Un peu comme les loups, entonne un aboiement
Qu'il module en chantant
Pour me faire la f�te.

Il m'apporte tout fier un cadeau, une chaussette.
Il se peut que parfois, emport� par le jeu,
Il souille la moquette
Pas beaucoup, un p'tit peu.
Je le gronde rudement, ��vilain qu'as tu donc fait��
Alors il se ramasse conscient de son m�fait.

Monte se r�fugier, en haut, sous mon bureau.
Car il sait bien, le tra�tre
Qu'en prenant l'air penaud
Il attire le pardon du vuln�rable ma�tre
Qui se culpabilise
Et vient lui faire la bise.

Max

L'hiver s'annonce d�j�, le vent souffle dehors,
tout semble calme partout, car la nature s'endort,
Les animaux attendent la fin du mauvais temps,
Dans leur sommeil profond, ils r�vent de printemps.

Parfois, les sols, les parcs, les maisons et les bancs,
s'enveloppent d'une robe magique au blanc �tincelant,
Elle fait, d�s qu'elle arrive, le bonheur des enfants,
Sa beaut� ne nous laisse jamais indiff�rent.

l'hiver, c'est bien sur des journ�es raccourcies,
Des tisanes sirot�es en soir�e, en famille,
On ne peut s'emp�cher de m�diter aussi,
À tous ceux qui h�las, n'ont pas m�me un abri.

Alors en attendant qu'arrivent les jours meilleurs,
Faisons donc partager � chacun le bonheur,
Quand la lumi�re se cache, quand la chaleur sommeille,
Tentons d'�tre pour les autres un rayon de soleil.

Emounah Halfon, �l�ve de 2e.

Le ciel est gris
L'�t� est fini
Les feuilles des arbres tombent
En faisant des rondes
Leur couleur dor�e
Me fait r�ver
La nature s'est transform�e
Et je suis �merveill�e
J'aime l'automne
Avec ses feuilles qui tourbillonnent
Une nouvelle saison
Que j'aime �norm�ment

Bouni Samuel, �l�ve de 6e

Quand je me penche � la fen�tre
Quand mon regard rencontre celui des feuilles mortes
Alors je r�fl�chis sur elles
Sur l'�ternit� de ce monde malade

Quand je l�ve mes yeux vers le ciel gris et froid
Quand je regarde autour de moi
Que je vois un monde pauvre en Amiti�
Pauvre en chaleur comme le froid de d�cembre
Alors je n'ai plus qu'une envie : c'est de partir
Oh oui, partir dans un pays o� le soleil est roi
Et l'Amour : du Quotidien

No�mie, �l�ve de 2e

C'est une saison que l'on aper�oit � l'horizon
Ses journ�es s'�coulent tel un air monotone
Le souffle du vent fait frissonner les gens
� la vue de ces arbres d�munis de leurs feuilles si jolies
Mon all�gresse est remplac�e par la tristesse
Le soleil s'en est all�, la pluie commence � tomber
Mais heureusement certaines matin�es,
      celui-ci se remet parfois � briller
Durant cette saison, la nuit devient presque notre meilleure amie
Et nous sommes tout �blouis par tant d'�toiles qui brillent

Esther, �l�ve de 2e

Mon �me �tait heureuse
Je croyais qu'elle l'�tait aussi
Elle l'�tait au d�but
Mais maintenant elle ne m'aime plus
Notre histoire est perdue
On ne s'aimera jamais plus

Elle �tait belle joyeuse rieuse
Mais moi je suis triste seul et malheureux
Mais comment �a se fait ?
Qu'on s'est disput� !

On s'entendait bien
�a faisait un peu gal�rien
Mais on rigolait bien
On n'y comprenait rien
Mais c'�tait quand m�me bien

Puis tu as appel�
Yoni ton cousin
On s'est disput�
Et �a allait moins bien

�a serait tellement bien
Qu'on puisse oublier �a
Ca serait tellement bien
Que tu reviennes dans mes bras

Mais mon cœur est bris�
En mille morceaux �parpill�s
Et seul notre amiti�
Peut � nouveau les rassembler

Je garde toujours l'espoir
Que tu m'appelles un soir
Pour oublier cette histoire
Et l'effacer de ma m�moire

Charly Nahmani, �l�ve de 2e.

Quand j'�tais petit,
J'avais peur de la nuit.
Maintenant que je suis grand,
Je commence � �tre conscient
Que m�me mes grands-parents
Ont �t� des enfants
Et que je ne peux pas
Sauter le stade de papa
Et que peu importe ma vie
A nouveau reviendra la nuit
je me l�verai de mon lit
pour consoler mon petit
qui pleurera � moiti� endormi
car comme moi, il aura peur de la nuit
alors je lui expliquerai
ma phobie pass�e
et je lui dirai
que peu importe ce qui va se passer
je serai toujours l� pour l'aider
que jamais je ne le quitterai
je resterai � ses c�t�s
quand il craindra l'obscurit�
je l'aimerai toute ma vie
et quand � son tour il aura des petits
je lui rappellerai ce que je lui ai dit
afin que la grande dame noire
ne sorte jamais de nos m�moire
cette dame au cir� paillet�
d'�toiles qui brillent toute l'ann�e
cette belle femme au manteau noir
que tout le monde appelle le soir.

Charly Nahmani, �l�ve de 2e.

Le temps passe
Et je pleure
Car des �tres chers
Disparaissent sans m�me
Que l'on sache

Le temps passe
Et je comprends
Des choses qui m'�taient p�nibles avant
Qui s'�claircissent maintenant

Le temps passe
Et je grandis
Je ne m'en rends pas compte
Mais je le sais
Car j'�tais petit avant
Et maintenant je suis grand

Bryan Chikli, �l�ve de 3e.

Le temps qui passe
C'est comme une rivi�re
Qui n'a qu'un seul sens,
On ne peut pas retourner en arri�re.
Écoutons notre conscience,
Allons-y de l'avant
Sans nous retourner
Car le temps ne fait que tr�passer
En nous r�p�tant
Qu'on l'a oubli�.

Micha�l Dayane, �l�ve de 3e.

Enamorate de mi
enamorate de mi
que no puedo resistir,
que no puedes abrazarme.
Enamorate de mi
no te vas a arrepentir
de lo que quiero entregarte;
Yo cada vez que llego a verte,
muero mas por ti,
Yo se que todavia no sientes
lo que me haces sentir;
Y un dia talvez,
te enamores de mi.
cuanto me gustaria que fuera asi.
Enamorate de mi
me esta gritando el corazon
que necesita alimentarse de tu amor
Enamorate de mi
endulza mi alma con tu voz,
llena mi vida con tu vida
desde hoy.

Jessica Soto

On l'appelait le Petit Paul
C'�tait surtout un grand monsieur
Il n'avan�ait que la t�te haute
Il ne baissait jamais les yeux

Il s'engluait dans toutes les causes
Et il battait tous les pav�s
Que de corv�es dans les usines
Que de labeur � en crever

Mais les dimanches Place du March�
Belle chemise et grand seigneur
Il distribuait ses poign�es de main
Et rameutait ses travailleurs

Et sa Germaine de Lure Les Pr�s
Avec ses seins et ses rondeurs
Nous envo�tait nous enivrait
A chaque danse � chaque liqueur

Et la moustache de Petit Paul
Et les petits yeux du grand monsieur
Et sa Germaine dans ses petits bras
Et son chant brave et rocailleux

Voici le temps des petites cerises
Voici le chant du grand Bruant
Et la Germaine � not' grand dam
N'avait des yeux que pour l'amant

Et le petit Paul qui s'emportait
Et que fr�missent tous les patrons
Et une liqueur pour la Germaine
Et une semaine pour ces pauv'cons

Mustapha Kharmoudi
Ne manquez pas de visiter le beau site de Mustapha

C'�tait bien un trois janvier
Dans ma t�te trois petits airs
J'avais une belle jeunesse
Et le seul b�b� sur terre

Etait-ce il y a si longtemps
Ou n'�tait-ce qu'un proche hier
Dans mon lit un doux sommeil
Dehors me guettait l'hiver

De quel droit m'a-t-on parl�
De mort et de cimeti�re
Que soit banni le messager
Et annul� la mise en bi�re

Et si rien et si personne
Et si pas m�me vos pri�res
Pour emp�cher que je ne perde
Ce petit bout qui m'est si cher

Je cracherai sur tous vos dieux
Je graverai sur toutes les mers
Que mon enfant est bien vivant
Et que vos menteurs aillent en enfer

C'�tait bien un trois janvier
Dans ma t�te trois petits airs
Vingt deux ann�es d�j�
Et toujours la m�me mis�re

Mustapha Kharmoudi, le 9 avril 2003.

Mon cœur bat � cent mille � l'heure,
quelque part
je cherche le bonheur,
le d�but d'un nouveau d�part,
d'une autre chance de respirer l'air pur,
ce serait comme une cure
enlevant l'enflure
et cette cicatrice caus�e par br�lure,
m�me si m�re
d'aujourd'hui, je dis oui � la vie,
� accomplir m�me si j'ai rien saisi,
c'est pas garanti,
mais c'est mieux que d'�tre ralenti
par ce cri
en dedans qui me dit :
t'as rien � faire ici.

Annick

Je me suis sauvée
Pour ne pas le voir
Je m'étais trompée
Je ne voulais plus y croire
Je me suis enfuie de tout et de rien
J'ai pris un autre chemin
J'ai eu peur d'aimer
Et je me suis perdue.

Ce vide laissant mon cœur à nu
À l'intérieur d'un néant de faiblesse
De souffrance, de désespoir et abattue
Là où tout est permis et toléré sans cesse
À l'exception de l'amour et de l'attachement
De la dévotion et des sentiments
J'ai eu peur d'aimer et je me suis perdue.

Je suis toute mélangée dans ma tête
Mais qu'est-ce que l'amour aujourd'hui
Pourtant j'en rêve encore qui sait peut-être
Qu'il existe sous une forme inouïe
Mais ce vide a tissé une toile sur mon cœur
Me cache les étoiles et nourrit mes douleurs
J'ai eu peur d'aimer et je me suis perdue.

Marie Suzanne
écrit dans l'Ontario, par -40°C.