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Trois de ces �l�ments ont jou� un r�le important dans la prosp�rit� ancienne de la r�gion : le limon des plateaux qui fournissait des terres agricoles fertiles, propices � la culture des c�r�ales, et les sables de Beauchamp dont les nappes aquif�res ascendantes sont � l'origine de nombreuses sources apparues au contact des marnes et caillasses, au flanc des pentes descendant vers le Crould. Cette abondance d'eau a permis le d�veloppement, en fond de vall�e, de cultures mara�ch�res, notamment de cressonni�res. La plupart de ces sources sont d�sormais taries, d'autres ont simplement disparu. Quant aux marnes, elles ont de longue date �t� utilis�es pour l'amendement des terres de culture.
Au cours des quatre derni�res d�cennies du xxe si�cle s'est ajout�, � cette stratigraphie g�ologique, une couche suppl�mentaire compos�e des d�tritus r�sultant de l'industrie humaine toujours plus abondamment productrice de d�chets de toute nature. Ces accumulations r�centes sont si importantes qu'elles ont d'ores et d�j� tr�s sensiblement remodel� le paysage environnant (*)(l'anthropoc�ne ou poubellien, encore en attente d'�tre int�gr�e dans le tableau des temps g�ologiques, par la Commission internationale de stratigraphie. Aux derni�res nouvelles, le Congr�s g�ologique international qui se tenait le lundi 29 ao�t 2016 au Cap, en Afrique du Sud, a vot�, � une �crasante majorit�, pour que soit officiellement d�clar� le passage � l'anthropoc�ne). L'am�nagement en cours de ces d�p�ts devrait, � �ch�ance, malgr� tout �viter la d�naturation du paysage. Ne craignons pas de forcer l'optimisme.
Gonesse fut incorpor� au domaine royal par Hugues Capet. De nombreuses plumes s'accordent pour y faire na�tre Philippe Auguste, roi de France, le 22 ao�t 1165, d'autres en sont moins s�res. N'ayant pas comp�tence pour disputer ce point d'histoire, nous nous plairons seulement � citer cette phrase dont nous avons oubli� l'auteur : "Quand la l�gende est plus belle que la v�rit�, c'est la l�gende qui est vraie" (*)(Merci � Marc Voisine de nous rappeler qu'il s'agit d'une r�plique de James Stewart dans le film L'Homme qui tua Liberty Valance : "Quand la l�gende est plus forte que la r�alit�, imprimez la l�gende (When the legend becomes fact, print the legend.)". Dans le m�me esprit, voir aussi la citation de Jorge Luis Borges, page SHAGPF). Et d'ajouter que se glorifient encore de cette naissance royale sur nos terres, de fiers r�publicains descendant de ceux qui ont raccourci la royaut� au propre comme au figur�. La contradiction ne trouble pas les Fran�ais, c'est bien connu.
Du xie au xive si�cle, Gonesse se fit conna�tre, pour son drap de laine, appel� la gaunace, dont la fabrication doit beaucoup au Crould et � ses moulins, les moulins � drap, install�s sur le cours du ruisseau. Du xve au xviie si�cle, le village se tailla une solide r�putation pour la qualit� de son pain fabriqu� avec le bl� du terroir, le pain mollet de Gonesse, qui �tait aussi connu sous le nom de pain de chapitre, ainsi nomm� du fait que le boulanger du chapitre de Notre-Dame de Paris aurait �t� le premier � le fabriquer. Quelques corps de b�timents comme La Malmaison et Coulanges, mais aussi les pigeonniers de Coulanges, de Garlande et d'Orgemont, t�moignent encore de ce pass� agricole et industrieux de notre ville.
Fortifi� au xive si�cle, le village vit passer Jeanne d'Arc en 1429. Notre h�ro�ne nationale aurait pos� pied � terre pour se d�salt�rer � la fontaine Dame-Jeanne, aujourd'hui disparue, qui se trouvait sur le chemin conduisant � la Patte-d'Oie. Autre fait l�gendaire, non formellement prouv�, auquel nous croyons mordicus.
En dehors de l'�glise Saint-Pierre Saint-Paul (xiie-xiiie si�cle) que nous connaissons encore, il existait � Gonesse une autre paroisse et son �glise, sur la rive gauche du Crould, Saint-Nicolas. Datant du xive si�cle, cette �glise fut d�molie � la R�volution. Des yeux perspicaces peuvent encore trouver des vestiges de cet �difice en remploi dans les murs de certaines maisons de ce quartier. � l'occasion de la construction, dans les ann�es 1970, d'une maison dans le haut de la rue de Savigny, le creusement des fondations avait mis au jour des tombes du cimeti�re �tabli pr�s de l'�glise Saint-Nicolas. Signalons aussi les vestiges de l'H�tel-Dieu fond�, en 1208, par Pierre de Theilley, t�moins de la place importante qu'occupait alors Gonesse dans la r�gion.
Plus r�cemment, le 25 juillet 2000, Gonesse est entr� avec fracas dans une autre
rubrique de l'histoire, celle des catastrophes a�riennes,
par la chute du Concorde sur son territoire, � quelques
centaines de m�tres seulement des habitations, �crasant
n�anmoins un h�tel, entra�nant dans la mort, avec
les passagers et l'�quipage de l'avion, les personnes au sol.
Cet accident grave, le premier dernier pour ce type d'avion, a
profond�ment boulevers� la population.
La proportion de ch�meurs, par rapport � la population active, s'�tablissait � 14,7%. Formons le vœux que cette situation s'am�liore rapidement.
La population totale l�gale au 1er janvier 2009 s'�l�ve � 26 465 (Source : I.N.S.E.E.).
Voir aussi la page d�di�e � Gonesse de Wikip�dia, amorc�e par le cr�ateur du pr�sent site et sensiblement augment�e depuis lors, ou encore :
Consacr� � un officier de l'US Air Force dont l'appareil avait �t� abattu par les Allemands au-dessus de la commune le 14 juillet 1943, ce r�cit, ponctu� de documents divers, nous replonge au cœur de l'une des p�riodes les plus noires de notre histoire. P�riode sombre, mais p�riode d'un rare h�ro�sme aussi pour les combattants de la libert� qui l'ont souvent pay� de leur vie.
� travers l'histoire de cet Am�ricain tomb� sur la commune et recueilli par la population, c'est � tous ces auteurs, souvent anonymes, de notre libert� qu'Andr� Bernard a voulu rendre hommage.
Id�al pour les plus jeunes, ce document peut �tre consult� dans les biblioth�ques de la ville.
Une enqu�te sociologique sur les zones pavillonnaires dans les premi�res ann�es du xxie si�cle, par l'�tude d�taill�e d'un exemple : le quartier des Marronniers � Gonesse.
Cr�� le 29 juin 1999.
Modifi� le 30 mars 2019.
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